7 livres pour les jeunes qui conscientisent sur la limitation fonctionnelle

Les livres sont des moteurs puissants pour porter des messages. Les auteurs ont ce talent inouï pour mettre en mot des situations qui collent, ou non, à la réalité de bien des gens. Les lecteurs, eux, en apprennent davantage tous les jours en faisant défiler les pages d’un roman, d’une bande dessinée ou d’une biographie. La littérature est essentielle pour instruire sur l’inclusion des personnes ayant une limitation fonctionnelle. Nous vous présentons ici 7 livres pour les jeunes qui racontent des histoires tout en faisant la promotion de l’inclusion.

Main-oiseau (Benoît Lemennais)

Un parent raconte que sa fille est née avec seulement trois doigts à la main droite, sans qu’il y ait d’explication, de raison ou de pourquoi à cela. Les médecins utilisent bien sûr des mots compliqués pour éclaircir ces mystères, mais également des images, de sorte qu’il a désormais à l’esprit une pince de homard lorsqu’il pense à la main de la petite. Pour lui, tout ce qui compte, c’est qu’elle soit en santé, qu’elle respire, donc il ne fait plus attention quand, en grandissant, sa fille dit qu’elle ressemble à un extraterrestre. N’empêche qu’il trouve cela stupide quand des gens trouvent le moyen de s’en moquer. Mais en la recueillant dans ses paumes, qui se transforment en nid, la petite main devient aussi légère qu’un oiseau, et il estime alors que tout est bien ainsi.

Bonnet blanc et blanc bonnet (Henri Meunier)

Bien qu’ils soient très différents l’un de l’autre, Taupe et Mulot sont les meilleurs amis du monde. Alors que le premier fait preuve d’une belle créativité même s’il ne voit pas grand-chose et qu’il manque de confiance en lui, le second, très attentionné, l’épaule toujours avec joie, douceur et enthousiasme, tandis que leur soif de découverte commune les pousse à partager différentes activités et moments complices au fil des saisons.

Les voleurs de vœux, tome 1 (Jacqueline West)

Giovanni Markson, surnommé Van, passe le plus souvent inaperçu, peinant à bien communiquer parce qu’il est malentendant. Il passe par contre son temps à observer les gens autour de lui et à récupérer les objets qu’ils égarent ou qu’ils laissent volontairement derrière eux. Un jour, au parc, il aperçoit une jeune fille en train de ramasser des pièces de monnaie dans une fontaine en compagnie d’un écureuil et, intrigué, il ose l’aborder. Celle-ci s’enfuit à la première occasion et, en la retrouvant sur sa route, Van décide de la suivre jusqu’à un immeuble désaffecté abritant un véritable monde souterrain. Il découvre ainsi le repère des Collectionneurs, chargés de s’emparer des vœux des gens qui deviendraient dangereux s’ils se réalisent. À cause de son entrée par effraction, ces derniers l’obligent à récolter des informations sur M. Falborg, un autre collectionneur qui possède des gobes-vœux, des créatures capables d’exaucer n’importe quel souhait.

Est-ce que Clovis est un papillon ? (Guylaine Guay)

Clovis est un garçonnet souriant doté d’une belle chevelure en broussaille qui fait penser à de la barbe à papa à la banane. Le blondinet a par contre des petites manies que sa maman ne parvient pas toujours à comprendre, comme le fait de ne pas vouloir mettre de vêtements, d’avoir une peur bleue des nuages ou de préférer les moitiés aux objets entiers. […] Est-ce que Clovis est une marionnette ? Est-il poursuivi par un monstre ? A-t-il un maringouin dans les bobettes ? Et s’il était… tout simplement heureux ?

Matachamoua (Céline Sorin)

Dans la famille Ours de Fadélie, parents et enfants ont 54 taches, pas une de plus, pas une de moins. Aussi, les parents du petit Bélem sont-ils un peu désarçonnés lorsque le médecin leur annonce que leur fils est né avec 53 taches. L’amour maternel et paternel qui inonde leur cœur ne tarde toutefois pas à reprendre le dessus et l’ourson grandit un constant sourire aux lèvres, entouré de leurs bras aimants. Bras qui deviennent de solides remparts contre les attaques des professeurs et des voisins qui ne voient que sa tache en moins et qui ne manquent jamais de souligner qu’il ne « fait rien comme les autres ».

Les couleurs d’Ophélia (Sarah Ménard)

Même si sa maman l’appelle « sa grande fille », Ophélia se sent toute petite à l’intérieur face au noir d’encre, de nuit, de fond-de-placard-maison-des-monstres, du noir aveugle. Car la fillette est désormais aveugle pour toujours, ce qui signifie que, plus jamais, elle ne verra ses parents, ses amies ou son chat Moka. Pour la consoler quand elle lui dit qu’elle a « perdu toutes ses couleurs », son grand frère Raphaël l’encourage à retrouver ces dernières. Ensemble, ils cueillent le « rouge protection » des fleurs de Noël, l’« orange espoir » de l’apprentissage du braille, le « jaune bonheur » du soleil, du sucre, des fruits et des câlins, ou encore, le « vert chance » des trèfles à quatre feuilles. En associant ainsi chaque teinte à une émotion, Ophélia découvre qu’elle portera toujours les couleurs en elle parce que si elle a perdu la vue, elle n’a pas perdu ses sensations pour autant.

Jack marin d’eau douce (Jean Poderos)

Jack est un petit garçon sans histoire, toujours souriant et qui ne fait jamais de caprice. Un jour, alors qu’il prend son bain, il se met à hurler. Il décide d’être marin et veut affronter les océans déchaînés. Ses parents sont embêtés, car Jack est handicapé et pourrait ne pas pouvoir réaliser son rêve. Un album sur le handicap, l’acceptation et l’optimisme.

La lecture de ces livres peut susciter des discussions sur la limitation fonctionnelle. C’est donc un bon moyen de sensibiliser les jeunes à la différence. En plus des ouvrages présentés ici, vous trouverez d’autres suggestions des bibliothèques de la Ville de Montréal juste ici!

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